Le Fantôme de l’Abbaye de Bénévent-l’Abbaye Gpsman.bzh - DRNradio - Dreams Radio Nostalgic
Le Fantôme de l’Abbaye de Bénévent-l’Abbaye
On raconte qu’un moine hante encore les ruines de cette ancienne abbaye, punissant les visiteurs irrespectueux. Certains disent qu’ils ont entendu des murmures ou senti des mains glacées dans les couloirs déserts.
Il y a longtemps, au cœur de l’ancienne abbaye de Bénévent-l’Abbaye, vivait un moine pieux nommé frère Anselme. Consacré à une vie de prière et de méditation, Anselme avait voué chaque instant de son existence à l’amour et au respect de son lieu sacré. Mais la nuit où les troupes royales dévastèrent l’abbaye, une tragédie frappa ce lieu de paix. Anselme, cherchant à sauver des manuscrits précieux, trouva la mort dans les bras glacés de l’hiver, écrasé sous les pierres de l’abbaye en ruine.
Depuis ce jour, les habitants des environs murmurent que l’âme d’Anselme erre toujours dans les couloirs abandonnés de Bénévent-l’Abbaye. Ce spectre n’apparaît qu’aux visiteurs irrespectueux, ceux qui pénètrent les ruines en proférant des insultes, en brisant des pierres ou en souillant le silence sacré des lieux.
Une nuit, un groupe de jeunes gens décida de tester leur courage en passant la nuit dans l’abbaye. Riants et chahutant bruyamment, ils plaisantèrent sur les vieilles légendes et se moquèrent des histoires de fantômes. Alors qu’ils pénétraient dans la nef en ruine, un froid intense les enveloppa, si glacial qu’ils purent voir leur souffle en vapeur. Soudain, l’un d’eux sentit une pression glacée sur son épaule, comme une main invisible tentant de le tirer en arrière. Ils entendirent des murmures étranges, un souffle lointain, priant en latin. Les jeunes, tremblants de peur, quittèrent précipitamment les lieux, laissant derrière eux des souvenirs de leurs rires désormais effacés par le silence.
D’autres anecdotes circulent aussi :
Des randonneurs qui s’attardent trop longtemps près des ruines rapportent des ombres fugaces dans le coin de leur vision, des courants d’air inexplicables, et un poids étrange, comme si quelqu’un les surveillait. Certains disent que des appareils électroniques cessent parfois de fonctionner sans raison, tandis que d’autres jurent avoir entendu des chants de moines évanouis dans le vent, accompagnés d’un parfum de cire d’abeille.
La morale de cette légende de Bénévent-l’Abbaye pourrait être résumée ainsi : il est important de respecter les lieux chargés d’histoire et de mémoire, car même ceux qui ne sont plus peuvent réclamer notre respect. Frère Anselme, ou l’ombre de ce qu’il fut, reste comme un gardien invisible, rappelant que la foi et le dévouement transcendent parfois même la mort, et que toute pierre a une histoire qui mérite d’être honorée.