La Pierre aux Neuf Gradins de Toulx-Sainte-Croix Gpsman.bzh - DRNradio - Dreams Radio Nostalgic
La Pierre aux Neuf Gradins de Toulx-Sainte-Croix :
Mégalithe entouré de mystères : Certains disent que c’était un lieu de culte païen où des rituels se déroulaient, d’autres prétendent que les neuf marches mènent à un monde souterrain, habité par des êtres fantastiques
La légende de la Pierre aux Neuf Gradins, située à Toulx-Sainte-Croix dans la Creuse, est l’une des plus fascinantes et mystérieuses de la région. Ce mégalithe, aux formes imposantes et atypiques, se dresse fièrement au sommet de la colline, un endroit d’où l’on peut contempler les vastes plaines environnantes. Les anciens disaient que ce lieu était sacré bien avant l’arrivée des religions monothéistes. Mais ce qui intrigue le plus, ce sont ces neuf marches gravées dans la roche, qui ont nourri les croyances et superstitions pendant des siècles.
Le lieu de culte païen
Selon certaines versions de la légende, la Pierre aux Neuf Gradins aurait été un ancien lieu de culte païen, un autel dédié aux forces de la nature ou aux dieux anciens. Des druides, vêtus de longues robes blanches, y auraient célébré des rituels lors des solstices d’été et d’hiver. Les habitants du coin affirment que, pendant ces nuits sacrées, la lune pleine éclaire les marches d’une manière particulière, projetant des ombres qui dansent mystérieusement sur la colline. On raconte même que les druides utilisaient ces ombres pour lire les présages de l’année à venir.
Il est dit que les marches symbolisent les neuf étapes de l’initiation, un parcours spirituel pour atteindre une forme de sagesse supérieure. Seuls les plus braves auraient pu monter les neuf gradins et contempler les vérités cachées du monde.
L’accès au monde souterrain
Cependant, d’autres légendes entourant la pierre racontent que les neuf marches mènent à un royaume souterrain, un monde parallèle habité par des créatures fantastiques. On parle de fées, de géants endormis et d’êtres élémentaires qui veillent sur les secrets de la terre. Ceux qui osent gravir les neuf marches en pleine nuit pourraient, dit-on, être transportés dans cet autre monde, mais au risque de ne jamais revenir. Certaines histoires locales évoquent des jeunes gens disparus après avoir défié la Pierre aux Neuf Gradins lors de rites de passage. Ils seraient, selon les villageois, partis vivre dans ce mystérieux royaume.
Une anecdote sur la « Nuit des âmes perdues »
Une anecdote particulièrement captivante parle d’un groupe de jeunes villageois qui, en 1823, décidèrent de prouver que ces histoires de créatures surnaturelles n’étaient que des contes pour effrayer les enfants. Par une nuit sans lune, ils montèrent jusqu’à la Pierre, décidés à braver les gradins. Une fois sur place, alors qu’ils commençaient à escalader les premières marches, un épais brouillard s’éleva brusquement de la forêt environnante, masquant complètement la pleine lune. Certains des jeunes affirmèrent avoir entendu des murmures et des rires sourds émaner de la pierre elle-même, et la peur les prit. Ils redescendirent en courant vers le village, jurant de ne jamais retenter l’expérience. Pourtant, l’un d’eux, un certain Jean-Marie, ne fut jamais retrouvé. On raconte encore aujourd’hui qu’il serait resté coincé entre les mondes, hantant la colline lors des nuits sans lune.
Le mystère persiste
Le mystère qui entoure la Pierre aux Neuf Gradins reste entier. Les archéologues modernes n’ont pas réussi à percer tous ses secrets, certains affirmant que les gradins ne sont qu’une formation naturelle, tandis que d’autres penchent pour une intervention humaine datant de l’époque néolithique ou celte. Pour les habitants de Toulx-Sainte-Croix, la magie du lieu perdure et les légendes se transmettent de génération en génération. D’ailleurs, on déconseille encore aujourd’hui aux voyageurs de grimper les neuf marches après le coucher du soleil.
Ainsi, la Pierre aux Neuf Gradins continue d’alimenter l’imaginaire local, entre récits païens et contes merveilleux. C’est un lieu chargé d’histoire et de mystères, où le visible et l’invisible semblent parfois se confondre.